Revue de presse

Le Jour – Côte d’Ivoire – 2 mars 2001
Sculpture et installations d’art (pavillon de l’Afrique à l’exposition universelle de Hanovre 2000)
Le hall d’exposition du centre culturel français accueille, du 5 au 16 mars 2001, une exposition de sculptures et d’installations de l’artiste ivoiro-franco-vietnamienne, Monique Le Houelleur, lauréate, on s’en souvient du Pavillon d’Afrique-Hanovre 2000. L’exposition est introduite par une belle préface de Tanella Boni.

Dans la mouvance du Masa, Monique Le Houelleur transporte sa passion de l’installation éphémère au centre culturel français.
L’exposition inédite, intitulée Ecoute la forêt, se veut une réflexion née de la récente installation éphémère de l’artiste dans la forêt de Taï, à l’ouest de la Côte d’ivoire.
Deux semaines durant, le public aura à découvrir toute la beauté et la richesse de l’art de l’installation, une pratique qui consiste à troquer la disposition des objets et des choses en leur prêtant le visage de l’insolite et des significations nouvelles. Le public abidjanais va donc redécouvrir cette métisse ivoiro-franco-vietnamienne qui vit, et habite l’Afrique depuis plus de vingt ans.  » Ce lieu d’habitation, ce sol, a fini par prendre possession d’une parcelle importante de son imaginaire « .
Dans la forêt de Taï, la lauréate du Pavillon d’Afrique-Hanovre 2000, est entrée comme sur la pointe des pieds. S’émerveillant  » sur un autre chemin bordé de risques  » et qui ne mène nulle part. Dans cette forêt, elle a célébré un rite personnel et surréaliste en présence de minéraux, d’arbres géants, de restes d’animaux et au milieu de chants d’oiseaux et de bruissements d’insectes. Aussi, dans la vidéo qui accompagne l’exposition, la voit-on  » arranger  » la forêt et non la  » saccager « . Alors, elle joue et jongle avec les racines, les fibres d’arbres, les lianes, les plumes d’oiseau et autres crânes et ossements d’animaux qui se lisent comme autant de signes et de symboles.
Pour Kaïdin, l’oeuvre d’art est une blessure qu’on se fait à soit même.  » Pour se dépasser dans l’acte de création « .

A.SYLLA